07 décembre 2007

Il y a un peu plus d'un an, on faisait la cueillette des olives tous ensemble.
Il y a 6 mois, on chantait à tue-tête Polnareff, qu'il avait vu en concert la veille.
Il y a deux mois, il m'expliquait comment prendre soin de mon cadeau, une jolie plante, lors du "dîner de rentrée" devenu l'occasion-surprise de fêter mon anniversaire en même temps que celui de son fils.
Et soudain, elle le quitte, révélant à demi-mots l'alcoolique, le jaloux, le violent, derrière le bon-vivant, le charmeur, l'expansif. Même sous le choc, on sait qu'elle a raison, qu'elle ne peut plus rien faire, qu'il est allé trop loin. Comme elle, on espère que le temps apaisera une folie que l'on veut passagère même s'il semble s'y complaire, furieux et fier.
On se dit qu'on fera signe, lorsqu'il ira mieux. On le croisera peut-être dans le quartier, dans la journée, puisqu'il est tout nouveau retraité.
On lui dira des mots d'apaisement et on l'encouragera à tout faire pour regagner la confiance de son jeune fils.
On lui dira qu'il n'est pas trop tard.
Mais il est trop tard.
Hier soir, il est allé sur son balcon au dixième étage, et il s'est jeté dans le vide.

5 commentaires:

Miss highwood a dit…

La vie est parfois bien violente - je t'embrasse très fort et pense aussi à ce jeune fils ... désormais sans père

Madame V a dit…

C'est raide.
Mais parfois on ne peur rien y faire.

Anonyme a dit…

Comme quoi habiter le rez de chaussé a des avantages....

Anonyme a dit…

C'est horrible mais tu ne pouvais rien faire de plus que ce que tu as déjà fait pour cette famille.
Courage à eux, appelle si tu as besoin d'en parler.

Pascale

Anonyme a dit…

C'est pour cela qu'il faut profiter de chaque instant de calme, de séreinité, de ces petits moments qui paraissent si anodins et qui font des petits moments de bonheur ...
Bon courage

Miss Green