23 décembre 2005

L'envol


Pour fêter mon départ de la grande ménagerie , j'avais dit : pas de pot...
Je me connais, je ne peux pas être le centre du groupe sans être très mal à l'aise, et encore moins entendre d'un seul coup plein de gentilles choses, sans pleurer comme une Madeleine.
Cela n'a pas empêché quelques irréductibles de m'écrire plein de gentilles choses et de m'offrir un superbe cadeau...tout en respectant ma volonté d'effacement.
Grâce à une manoeuvre parfaite , je me suis retrouvée piégée devant une machine à café où une messagère unique et -très très patiente- m'a remis ces témoignages de sympathie... Malgré un public réduit au minimum, je me suis évidemment donnée en spectacle et pleuré à gros bouillons pendant 20 minutes... Au moins, de retour à ma place, quand les autres coupables sont venus me voir, la nappe phréatique des yeux était déjà basse et j'ai pu les remercier entre deux reniflements, mais sans trop pleurer.
Le soir, à la maison, j'ai re-relu les petits mots et médité sur le choix de l'accroche de cette carte imaginée pour l'occasion...et j'ai pensé :
"Oui, parfaitement, je m'envole vers d'autres horizons et trouverai forcément où me poser... Même pas peur de la grippe aviaire !"

21 décembre 2005

Le blanc manteau , conte de mon Noël


Après 3/4 d'heure d'essayages qui avaient été précédés de semaines de réflexion sur le sujet, je me dirigeais vers la caisse du Monop, mon futur manteau sous le bras...
Mentalement, je répétais la fiche technique :
- Noir, car cela va avec tout.
- Imperméable, car ça protège de tout.
- Taille 2 car si je mets une veste dessous la taille 1 n'ira pas.
- Avec des poches, car les gants ne m'aiment pas et se perdent exprès.
- A capuche, car je déteste les parapluies et les perds exprès.
J'avance, sereine et décidée, dans l'étroit rayon, quand il m' éblouit ...
Encore un pas, et il me frôle...
C'est tellement beau et doux que je me demande si une Neuillyssoise distraite, égarée à Bécon les Bruyères, n'aurait pas laissé là le cadeau de son 3ième mari...
Je reste interdite , la checklist en bataille : je suis sur le point de succomber à l'appel d'un magnique manteau ivoire en vison retourné ... Ou en peau de zébu du haut Atlas doublé de ragondin albinos du kazakstan ... Plus certainement, fort heureusement, à un manteau synthétique ... super beau.
Soudain une voix..."Essaye-le..allez...qu'est-ce que tu attends..."
J'hésite un peu et me lance, persuadée qu'il ne m'ira pas
et mettant en route la fiche technique :
- Blanc. C'est salissant.
- En peau. A la moindre goutte de pluie : tâche.
- Avec des poches devant :déformées sous 15 jours si tu y cales tes poings.
...je n'ai pas le temps d'aller jusqu'au bout ...
je suis lovée dans un doudou moelleux et soyeux...
Re- la voix :
" Prends-le, prends-le, c'est ton cadeau Noël ...de toi à toi" ...
...J'ai hésité , très, très longtemps...
Puis j'ai dit "µwgrçk" à la check list et me le suis offert, poussée, à l'évidence, par la voix du Père Noël lui -même,
je ne vois pas d'autre explication à cet acte si peu raisonnable.


Aujourd'hui, répondant à une très gentille invitation , j'ai déjeuné en bonne compagnie dans un vrai restaurant.
Même si nous avons parlé de galères et de fous échappés de l'asile, ce fut un moment très agréable.
Et au moment de partir, quand le jeune homme préposé au vestiaire a sorti mon manteau - et alors qu'il en voit passer tous les jours, midi et soir - lui, un expert donc, m'a dit :
" très beau manteau, madame"...
Je me suis contenue avec peine pour ne pas sautiller comme une gamine qui découvre les cadeaux sous le sapin, le soir de Noël.

20 décembre 2005

J-3

... un peu de ça...


... beaucoup de ça !

19 décembre 2005

Paris Texas

Plus sûrement que ma boîte mail qui fait de la rétention d'informations, Canal+ m'avait envoyé un signe en diffusant un championnat de rodéo cette semaine... ( Je me demande si l'on diffuse des rencontres de pétanque au Texas...)
Et aujourd'hui ...


Les voilà !

Quatre formidables que l'on retrouve toujours avec le même bonheur... Que l'on soit voisins ou à plusieurs heures d'avion, que l'on se soit vus la veille ou l'an passé...Instantanément, le coeur se réchauffe à leur simplicité, leur gentillesse, leur humour, leur délicatesse... "Ils sont TROP BIIIEENNN !!!" résume Petite Miss...

En sortant du resto - "celui de là où l'on joue à chat devant "- on s'est dit que, vraiment, on irait les voir là-bas, malgré les terreurs multiples -crashs aériens, kamikazes de tous bords, catastrophes naturelles- que la demoiselle a nourri devant le journal de 20h pendant que sa mère finissait sa journée à l'usine à spots...

A bientôt, les "fabulous four"...

14 décembre 2005


J'ai trouvé tout à l'heure le mail d'une amie très chère qui habite au Pays des Grands Cèdres... Elle m'a envoyé une petite histoire pour faire sourire et je m'empresse de la partager ...
( traduction sur demande, mais a priori les quelques lecteurs de ce petit blog causent tous la langue inventée par les Angles et les Saxons).

After digging to a depth of 100 metres last year, Russian scientists found traces of copper wire dating back 1000 years, and came to the conclusion that their ancestors already had a telephone network one thousand years ago.
So, not to be outdone, in the weeks that followed, American scientists dug200 metres and headlines in the US papers read:US scientists have found traces of 2000 year old optical fibres, and haveconcluded that their ancestors already hadadvanced high-tech digital telephone 1000 years earlier than the Russians".
One week later, the Arab newspapers reported the following: "After diggingas deep as 500 metres, Arab scientists have found absolutely nothing.
They have concluded that 5000 years ago,their ancestors were already using wireless technology.

13 décembre 2005

Armistice

...ça y est, c'est officiel :
j'ai transigé.
Des fois qu'un nouveau job ne se précipite pas tout de suite sur moi,
mon banquier a reçu des sous.
En contre-partie,
je renonce à faire ça...

10 décembre 2005

Mission accomplie...




Le sapin a trouvé sa place.
Le chat aussi.
Petite Miss entame son combat quotidien pour trouver le sommeil.
Moi , j'ai rendez-vous avec Orlando Bloom.
Ou avec Jude Law...
J'hésite...
Alfie ou Kingdom of Heaven ?

08 décembre 2005

BEURK !

...8 jours passés à vomir et dormir...et je continue de tousser.
La prochaine fois, je tenterai plutôt les tisanes au miel et la méthode Coué en répétant "tout ce qui ne tue pas rend plus fort".
Et je m'achèterai des camélias.

28 novembre 2005

Weekend spécial paresse

D'abord, on a commencé par regarder tomber la neige...
Assez longtemps...
...côté rue...

... côté balcon...

... côté cour...

...et surtout... depuis le canapé.

Après, nous avons fait après-midi shopping, mais ciblé, histoire de ne pas s'épuiser. Petite Miss a trouvé chez Gap un jean qui lui va à ravir et même que ça mériterait une photo, mais à cette heure -ci le top model dort. ( PS : merci à l'ange gardien qui veille sur moi depuis mon arrivée à l'usine et qui m'a signalé les 30% de rabais).


Puis , avec Mon Oncle ( mon frère) virée à la FNAC où Petite Miss a eu la surprise de recevoir son cadeau d'anniversaire 2005... Comme elle est née en janvier, c'était une super surprise...Il est comme ça Mon Oncle!
Autre surprise, Mon oncle a retrouvé chez lui un CDrom de Jeux de plateaux que nous cherchions depuis deux ans.On a pas fini de jouer aux dames chinoises...
Enfin, délice des délices, l'arrivée des DVD commandés chez Amazon... dont "Ma sorcicière bien aimée..." Petite Miss et moi avons dégusté plusieurs épisodes...Elle m'a demandé si je travaillais dans l'usine à Spots à cause de Jean-Pierre Stevens... En tous cas, j'aurais bien aimé être sorcière pour scanner en un clin d'oeil les images du Sac à photos...C'est long...mais je ne peux me résoudre à trier et sélectionner...
En voici une, prise un jour où il avait neigé...

20 novembre 2005

Ce weekend c'était sport intensif ...

Streching vertical pour le chat.
Pour changer du streching horizontal qu'il maîtrise à donf.

Cardio-training pour le chien.

Petite Miss l'entraîne à devenir chien de traineau.




Gym des doigts. Petite Miss s'entraîne assiduement.

Moi je pratique aussi , mais dans la version sport des oreilles. J'écoute attentivement.


Mais surtout, ce Dimanche, c'était le premier match officiel de Hand de ma bibou. Moi qui m'évanouis au mot "compétition", j'ai courageusement conduit ma progéniture jusqu'au stade, à 8h30 ce matin.



Super-motivées, avec un moral de gagnantes, Petite Miss et ses copines attendaient sans frémir l'équipe d'Anthony... tandis que toutes mes photos étaient floues, on se demande pourquoi.



Elles étaient fin prêtes, tous les détails de la tenue vérifiés et re-vérifiés ...tandis que dans les gradins, j'étais soutenue par Fée Marraine et Grand Dad.


...mais les adversaires ne sont pas venus ! ...Terrifiés, ils n'ont même pas téléphoné pour s'excuser ... Match gagné par forfait ! Alors, pour la forme et parcequ'on s'était levés tôt on a eu droit à un mini match "nous contre nous "... Epuisant, ce weekend... Je vais faire une scéance potatoe couch pour me remettre.

17 novembre 2005

Devinez ce qu'on a fait au bureau aujourd'hui ...

On a fait beaulojais!..lojeaubais!..jobeau...On a bu !
Et on a croisé trois nouveaux arrivés depuis peu...
CQFD : "Beaujolais Nouveau sert à voir collègue nouveau".

09 novembre 2005

Et un, et deux, et trois... maudits rois !

...J'aurais bien voulu dire que je trouve la nouvelle version des Rois Maudits mieux que celle de 1972...Juste pour éviter de passer pour une vieille râleuse, qui trouve que c'était toujours mieux avant.
Mais non...D'abord en 72, j'avais 10 ans, ce qui ne fait pas de moi une vieille dame. Ensuite, cette version "originale", je l'ai revue cet été et suis restée scotchée par la qualité de l'interprétation et du texte... J'ai compris pourquoi il me restait des souvenirs précis d'un magnifique Jean Piat, mais aussi de tous les autres interprètes principaux, si talentueux, si impressionants comédiens de théâtre, qui n'avaient pas besoin de décors et mises en scènes compliquées pour faire croire à leur personnages et vous transporter dans le temps et l'espace.
Alors je l'assume, je le revendique même, je préfère la version de l'ORTF...

Dans la version 2005, on nous sert des vedettes de ciné + des décors de ciné+un stylisme de ciné+ des bastons de ciné+ un tout petit peu de texte ou alors dit très vite pour ne pas gêner....Vraiment, le décor et surtout les incessants aller-retour des personnages n'apportent pas grand chose. Un montage aproximatif des scènes de transition semble indiquer que beaucoup de temps a été perdu là...et au final le texte est comme dilué, décousu... c'est pitié ....Même la script s'y perd : dans l'épisode 1, Isabelle de France apprend que son fils a dit son premier mot et quelques scènes plus tard celui -ci est redevenu un nourrisson (trop forts ces Capétiens)...Donc, on a donné du boulot aux chevaux (sympa) et assassiné le récitant (c'est pas photogénique)...passons. Mais alors, côté interprétation...c'est terrible... Le personnage de Tolomei est massacré par un doublage plus que raté...Je n'ai rien contre les acteurs italiens , mais franchement , c'est insupportable ! (Petite Miss a décrété illico que le personnage devait être anglais(?) Il a fallu expliquer que ce n'était pas normal et que la Lombardie ce n'est pas le Sussex)...Même les acteurs qui s'en sortent à peu près sont à mille coudées des acteurs d'origine... Du coup, le très gros Jacques de Molay ne peut nous faire croire qu'il a passé 7 ans dans les geôles du roi de fer, la frêle Mahaut se scandalise relativement bien mais quand elle se fâche tout rouge on a envie de dire "même pas peur", son empoisonneuse de suivante est d'emblée si vénéneuse que l'on ne profitera pas de la surprise de sa trahison...Marguerite est aussi sensuelle qu'un lampadaire de designer neurasthénique, et, même s'il faut accepter une interprétation différente, je préfère voir un comte d'Artois truculent, manipulateur, séduisant et charismatique et un roi Philippe imposant, glacé...
Alors voilà, au bout de trois épisodes, je renonce et viens de me commander la version originale des Rois Maudits en DVD sur Amazon.com...car je vis avec mon temps, non mais.

04 novembre 2005

Hier,soirée-spectacle pour le chat

Le dégivrage du congélo, c'est beau...

c'est intrigant...

c'est fascinant...

...Bien mieux que "Desperate Housewives", d'après lui.

et ce soir, concert privé pour moi...



...il est arrivé aujourd'hui. Encore plus BLEU - sa couleur préférée- que celui qu'elle avait reçu à Noël dernier et qu'on lui a volé - car selon la sagesse enfantine "donner c'est donner, reprendre c'est voler".

Petite Miss, rose de bonheur, écouteurs aux oreilles, ne s'est pas rendu compte qu'elle a chanté à tue-tête toute la soirée... "nanana nanana you'r TOXIC ! nanana nanana TOXIC !"..." et moi je vis ma vie à PILE OU FACE, à PILE ou FAAAAACE !" ... "TOUT LE BONHEUR DU MONNNNDE !"... Je me suis souvenue avec émotion de son premier succès : "Papa OOOELLLL !!!"quand elle allait sur ses deux ans. Rien que du bonheur.

01 novembre 2005

Ce weekend, je me suis enfin décidée à emprunter le sac à photos de ma grand-mère du midi...pour retrouver un arrière grand-père...


Je ne l'ai pas connu et il est devant la maison que ma grand-mère habite encore aujourd'hui...

ma grand-mère maman...


...de ma maman ?

des photos d'école...

Au premier rang, deuxième en partant de la gauche, ma maman ressemble à ma fille...

des photos de mariage...

L'écolière est demoiselle d'honneur,elle tient la corbeille de fleurs.
Sa soeur ainée a une longue robe blanche et elle prend soin de la plus petite soeur. Le frère accroupi devant.Les parents au dernier rang , elle a mis son bras autour des épaules de son homme.

et des noceurs inconnus

mais qui sont ces gens ? M'aurait-on caché l'existence d'un cousin flambeur, d'un tonton Cristobal ?

mais surtout des regards familiers...

...comme celui de ma grand-mère, qui me rappelle celui de ma mère et,
parfois, le mien.

25 octobre 2005

Le film du film, la vraie vie derrière le décor...



Le "making off" ou "reportage sur le tournage" est un exercice imposé par les besoins de la promotion d'un film. Il se limite donc en général à quelques anecdotes plus ou moins intéressantes,des bribes d'interviews plus ou mois spontanées, des images plus ou moins volées des comédiens, en pleine concentration ou plein en délire, du réalisteur en pleine concentration ou en plein délire, etc...Il s'agit de montrer que c'était parfois difficile mais que l'ambiance était bonne et que tout le monde a été extraordinaire , au sommet de son talent, et que donc il faut aller voir le film.

Je ne sais pas ce que donne "Il était une fois dans l'Oued" au final mais le making off est extraordinaire...
Le réalisateur,Djamel Bensalah, et son équipe, travaillent en Algerie et au Maroc avec des équipes locales ...et sont confrontés jour après jour à des difficultés phénoménales liées à des différences culturelles que personne n'a su anticiper.
Tout, depuis une perception différente sur la notion de ponctualité jusqu'au respect de la religion, crée des difficultés et rend le tournage épico-tragico-comique.

Il faut du temps à l'équipe débarquée de Paris pour comprendre que malgré les traducteurs et intermédiaires, elle n'obtiendra rien des responsables locaux sans une négociation perpetuelle de tout et de l'argent en plus...Mais surtout, personne n'a anticipé les pauses nécessaires pour la prière et encore moins les impératifs de la période du Ramadan...
Le groupe électrogène n'est pas en place à l'heure, il faut payer près de cent repas au lieu des 49 vraiment pris, le plan de tournage doit être revu en fonction des heures de lever et coucher du soleil, les figurants ne sont pas là quand nécessaire ou trop nombreux car personne n'arrive à bloquer la circulation. Le tournage s'effectue en son direct et personne n'arrive à obtenir le silence, ou alors pas plus d' une minute, ce qui est court pour un dialogue...Pour l'intendance tout le monde est chef et a un avis sur tout, et au final personne n'est responsable et n'agit vraiment... "Vous n'êtes pas chez vous ici" dit un homme agacé par le périmètre du tournage, "Vous faites de l'argent et vous partez, alors laissez -nous tranquille"dit la femme qui refuse d'éloigner son chien furieux ...Des rancoeurs font surface de façon inattendue... Les nerfs sont mis à rude épreuve et il faut continuer de faire face à des contre-temps plus "classiques" comme l'interruption d'une scène tournée sur un ferry pour cause de tangage intense...Tout va de travers et la tension monte... Bensalah semble désespéré, toute l'équipe est épuisée.
Le tournage de la scène de fête commence dans les hurlements et les injures...Mais, la musique et les paillettes aidant, elle se termine presque en vraie fête pour les figurants et les machinos.
Et, au dernier plan, alors que tout le monde est épuisé,qu'il fait nuit noire et qu'il faut terminer, lorsque le chant du muezzin s'élève, personne ne proteste, tout le monde attend et écoute, recueilli, la voix qui s'élève vers le ciel.

Sur les visages livides mais heureux de l'équipe qui rentre en France - et où les tournages peuvent être aussi très galère, que ce soit clair- un texte explique que le film est une comédie...
J'espère qu'il est aussi réussi que le making off, cette illustration très réaliste de certaines difficultés à se comprendre des deux côtés de la Méditerranée et aux progrès à accomplir en ce domaine.

18 octobre 2005

L'enfer du jeu

Maintenant que je dépense nettement moins de jus de méninges à l'usine, j'accepte plus volontiers, en rentrant à la maison, d'agiter un peu mes quelques neurones survivants. Petite Miss est une redoutable adversaire et il y a belle lurette que je ne la laisse plus gagner de temps en temps pour booster sa confiance en elle. Je me contente d'applaudir des deux mains à ses victoires ( même lorsque je suis véxée comme un pou) en espérant que ces moments la préparent aux redoutables affrontements des fauves et reptiles qui l'attendent dans la société de la peur.

13 octobre 2005

Ras-le-bocal


Aujourd'hui, j'ai passé 10 heures dans une petite pièce sans fenêtre, pratiquement dans le noir, à écouter, de l'autre côté d'une glace sans tain, des femmes parler de mer, de produits de la mer, de vacances à la mer, de mers chaudes, de mers froides , de mers exotiques et de mers "de chez nous", d'homme en smoking dans la mer, de plongeons dans la mer, de poissons venus directement de la mer et de poissons venus de la mer en passant par l'usine, de la relation entre la mer et la mère et de Merci la mer.
Ce soir, on m'offrirait un séjour en Thalasso que j'hésiterais à dire oui.

07 octobre 2005

Retour à la terre


2 VIBURNUM + 1 CHOISYA TERNATA + 1 PINUS BREPO
=
1 BALCONUM MAGNIFICAT + 1 LUMBAGUM DOLORIS

05 octobre 2005

Les Mystères de Neuilly



En passant hier soir sur le Pont de Neuilly, j'ai vu un attroupement bizarre.
Les 5O km/h de la Twingo ne m'ont laissé le temps que d'imprimer l'image que le cerveau a décripté en une rapide succession d'hypothèses.
Mais je ne sais toujours pas ce que j'ai vu et ça m'embête.

Donc, en débouchant du tunnel direction La Défense, je perçois une foule inhabituelle sur ce pont plutôt fréquenté par les voitures.
Explication instantanée, évidente, fulgurante : c'est jour de grève et les malheureux n'ont pas de métro.
Mais je réalise que la foule n'avance pas et que tout le monde est tourné vers la Seine.Tous me tournent le dos et regardent...quoi ?
Spectacle nautique ou noyade ? Mes neurones s'affolent et mon coeur accélère.
Il est près de 20 heures : trop tard ou trop tôt pour un spectacle nautique de toutes façons très improbable.
Mon esprit combat l'hypothèse effrayante de la noyade. Heureusement, ma rétine a mémorisé la silhouette de deux policiers , côte à côte , perchés sur le petit parapet qui délimite la chaussée. Derrière l'attroupement, tournés eux aussi vers la Seine, ils ne cherchent pas à fendre la foule vers la balustrade pour lancer à un désespéré la fameuse bouée.
J'en suis à écarter l'hypothèse loufoque d'une éclipse de lune qui aurait miraculeusement coïncidé avec celle de soleil le matin même, quand j'enregistre que tous ces gens étaient en tenue sobre, très classique, très sombre. N'étaient-ils pas tous en noir ? Mon cerveau traite l'info à toute vitesse de peur que l'image ne s'évapore... Il s'est écoulé 4 à 5 secondes depuis mon arrivée sur le pont...Je mets mon clignotant pour descendre à droite sur le quai...Vite, vite...Que se passe-t-il ?
Je me souviens parfaitement d'une grosse dame en manteau et chapeau noir...
Le cerveau aimerait arrêter là. D'autant plus que l'imagination s'emballe et ça, ça l'agace. Eclipse de lune. N'importe quoi.

Soudain, alors que je quitte le pont en tournant vers le quai, je revois 2 , 3 , 5 , une dizaine de Kippah sur ces têtes tournées vers la Seine...
Impérial, le cerveau ressort l'info : c'est le Nouvel An juif aujourd'hui - tu l'as entendu à la radio ce matin.
Bon. Et alors ? Je ne comprends toujours pas... Une cérémonie ? Un rituel ? Une fête ? Pourquoi là ? Pourquoi tous tournés vers la Seine ? La commémoration d'un événement heureux ? Malheureux ? Public ? Privé ? Un jeté de cendres ? Un jeté de fleurs ? Rien de tout cela ?... Je torture ma mémoire immédiate pour visualiser l'expression des très rares visages aperçus de profil...Sourires ? Chagrin ? ...
Rien. Je ne saurai pas. Et mon cerveau espère bien qu'en l'admettant ici, je vais arrêter d'y penser... Mais il se trompe.

Not a total eclipse of my heart



La saison est aux typhons. L'éclipse est d'actualité. Heureusement, des masses d'air chaud repoussent le front dépressionaire et l'on peut prévoir le retour d'un temps calme d'ici deux à trois jours.

En attendant, repli sur des valeurs sûres : contes de fées et jeux de patience.


Côté jeux de patience, depuis trois jours, petite miss et moi rejouons à BLOKUS.
Délicieux de se creuser les méninges à résoudre un problème qui ne se pose pas quand on ne sait pas -encore- résoudre ceux qui sont là.

Côté contes de fées, non, je n'ai pas lu le dernier Harry Potter. Moi, je fais dans le "je l'ai vu après tout le monde"...

Alors j'ai savouré "Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire" pendant la Nuit Blanche- que j'ai passée chez moi - (J'ai déjà les bases, à la prochaine je sors ).


Cette histoire, ça m'a donné moins de 12 ans. Et ne serait-ce que pour le générique, il faut voir le film. C'était beau et drôle et étonnant. Exactement ce dont on a besoin par mauvais temps.

25 septembre 2005

Basic instinct



Une nouvelle qui ne peut attendre : en rangeant un peu des piles de papiers qui encombrent divers meubles chez moi, j'ai fait une formidable découverte.
Monsieur P., l'accordeur de pianos , dont le nom exact se rapprocherait de quelquechose comme Monsieur Préchoux, m'a laissé une facture.
Et sur cette facture, le rappel de son nom et ... son prénom... ULRICH !!!
Je SAVAIS qu'il devait y avoir quelquechose de follement romantique chez un accordeur de pianos...
Monsieur P. ressemble à un Robert Préchoux, qui pourrait être garagiste à Givors, postier à Nanterre ou agent d'assurances à Cabourg... Mais il s'appelle ULRICH Préchoux et ça change tout.
Dès son plus jeune âge, il a dû, à l'évidence, sentir qu'il ne ferait pas le métier de tout le monde... et il a forgé son destin !...
Bon, maintenant, Sonate au Clair de Lune et dodo.


23 septembre 2005

Just a little prayer...


Cette semaine, c'est un peu comme si Rita était passé chez moi avant de se ruer sur la Floride...Un tourbillon d'émotions fortes. Trop fortes.

Heureusement, j'ai dans un coin de mes souvenirs l'idée que Sainte Rita est spécialisée dans le traitement des causes perdues.

S'il- te - plaît,
Lovely Rita, balaye les fous et les lâches hors de ma vie et empêche les cyclones de faire trop de dégâts où qu'ils passent. Merci d'avance.

20 septembre 2005

Encore une belle journée...

Mon impression sur la réunion du matin ;
Mon avis sur les discussions de l'aprem ; Mon opinion sur les décisions du soir ...


J'espère que personne n'a remarqué que tout ça commence à me fatiguer sévère...