
Je crois bien que ce qui m'a le plus pesé depuis que je suis "en recherche d'emploi " c'est la nécessité de "cuisiner" tous les jours, deux fois par jour.
J'aime bien déguster un bon plat- préparé par quelqu'un d'autre- tout en bavardant tranquillement avec des proches. Mais pour moi, la plupart du temps, se nourrir n'est vraiment qu'une nécessité - voire une corvée.
Quand je travaillais, je ne m'aventurais que très peu dans la cuisine et connaissais par coeur le numéro du Chinois express et du Japonais minute. Côté frigo, je trouvais quelque fois des yaourts et des oeufs. J'avais une provision de boîtes de maïs et de thon pour la salade coupe-faim . A midi, sandwich, cantine ou resto et hop , le tour était joué.
Pendant la semaine, SuperMiss était totalement prise en charge par sa nounou .
Le weekend je m'efforçais de "cuisiner" pour elle, les basiques steacks haché+ pâtes et filet de colin+riz. Une ou deux fois par an, je me lançais dans la préparation d'un pot au feu , mais le plus souvent j'achetais à 12h45 un poulet rôti ou l'emmenais au resto et même au McDO ( bad, bad mother).
Là, j'ai eu le temps de lui montrer que je sais faire les filets de dorade en papillotte, le lapin à la tomate, la longe de porc aux achards de légume, les petits farcis et la soupe Thaï aux crevettes et à la citronelle. Je me suis améliorée dans l'art de composer des repas rapides et simples pendant la semaine, mais je continue à avoir un sentiment d'épouvantable contrainte lorsque " l'heure du déjeuner/dîner"arrive. Le nordiste surgelé, madame Marie et le traiteur à qui on ne la fait pas restent et resteront mes meilleurs amis.
La panoplie de "Missiz Jones, reine des fourneaux" ne me va décidément pas bien. Encore un raison de revêtir celle de "Missiz Jones va au bureau".