15 mars 2006

Allez-y voir, c'est magnifique...


Il ne voulait peindre que des représentations d'épisodes historiques/mythiques, pour mêler culture et imagination, et il détestait peindre des portraits...mais il fût un portraitiste extraordinaire ( les modèles sont "là", ils vous regardent, ils vous parlent et révèlent leur caractère instantanément...) .
Il disait que la peinture c'est d'abord l'excellence du dessin (regardez ses portraits au crayon, d'enfants, de sa femme Madeleine...) et pourtant il fit preuve d'un talent de coloriste exceptionnel ( regardez les robes, le velours, la soie,le taffetas, les brillances et les nuances ...).
Il était un fervent admirateur de David qui peignait en respectant scrupuleusement les proportions anatomiques mais, lui , il préféra déformer les modèles pour ce soit plus beau ou plus "impactant", plus "vivant ( magnifique, le dos de son "Odalisque" a trois vertèbres de trop...et les mains du patron de presse " Monsieur Bertin" ont une forme étrange mais qui évoquent très justement un homme à poigne...)
Le choix de déformer et de ne pas forcément respecter les perspectives ont presque fait de lui un précurseur du cubisme ( tout jeune, Picasso a copié et recopié ses tableaux), il était pourtant Prix de Rome et directeur de la prestigieuse institution...
Critiqué car inclassable, (même s'il fût un temps considéré comme chef de l'école Classique face au Romantique Delacroix) il fut pourtant le peintre de la haute société de son temps qui voulait passer à la postérité par la virtuosité de son talent de portraitiste.

...Si vous pouvez ( il y a des nocturnes jusqu'à 22h le mercredi, vendredi et samedi) allez voir les portraits et les dessins au crayon d'Ingres, au Louvre.
( http://mini-site.louvre.fr/ingres/flash_fr.html)

Une dernière raison ? La très belle expression qu'il a suscité , "un violon d'Ingres", c'est à dire un " talent que l'on cultive pour le plaisir"...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

L’expression « violon d’Ingres » ne vient pas du fait que l’artiste peignait pour le plaisir, elle vient du fait que non seulement Ingres avait le don de la peinture mais aussi celui de la musique et que lorsqu’il était jeune il a longtemps hésité entre le violon ou le dessin. Personnellement je trouve qu’il a bien fait de poursuivre la peinture (il y a des preuves !) car à l’époque il n’y avait pas de moyen d’enregistrer un virtuose du violon !
Miss Green

Missiz Jones a dit…

Tout à fait exact , Miss Green... C'est le violon qu'il continua à pratiquer pour le plaisir... On peut d'ailleurs voir cet instrument à l'exposition.