
Pour fêter mon départ de la grande ménagerie , j'avais dit : pas de pot...
Je me connais, je ne peux pas être le centre du groupe sans être très mal à l'aise, et encore moins entendre d'un seul coup plein de gentilles choses, sans pleurer comme une Madeleine.
Cela n'a pas empêché quelques irréductibles de m'écrire plein de gentilles choses et de m'offrir un superbe cadeau...tout en respectant ma volonté d'effacement.
Grâce à une manoeuvre parfaite , je me suis retrouvée piégée devant une machine à café où une messagère unique et -très très patiente- m'a remis ces témoignages de sympathie... Malgré un public réduit au minimum, je me suis évidemment donnée en spectacle et pleuré à gros bouillons pendant 20 minutes... Au moins, de retour à ma place, quand les autres coupables sont venus me voir, la nappe phréatique des yeux était déjà basse et j'ai pu les remercier entre deux reniflements, mais sans trop pleurer.
Le soir, à la maison, j'ai re-relu les petits mots et médité sur le choix de l'accroche de cette carte imaginée pour l'occasion...et j'ai pensé :
"Oui, parfaitement, je m'envole vers d'autres horizons et trouverai forcément où me poser... Même pas peur de la grippe aviaire !"